Selon le Canard enchaîné du 25 mars 2015, le PDG de Radio France aurait signé un contrat de 90 000 euros par an avec un consultant extérieur « pour gérer son image et l’accompagner stratégiquement alors que Radio France dispose déjà d’un gros service de communication ».
De précédentes informations du Canard sur les travaux engagés par le PDG pour son bureau se sont révélées exactes en dépit de ses premières réactions en forme de dénégation. Nous verrons bien ce qu’il en sera pour le contrat de communication.
Le Canard pointe les conditions de passation du marché. Le principe d’un appel d’offres n’aurait pas été respecté. C’est pourtant une nécessité pour assurer que personne, dans le cadre d’un marché public, ne dépense trop pour un marché ou ne favorise un proche.
Le respect des procédures d’appel d’offres est important. Mais une question se pose que le Canard n’a pas soulevée. Pourquoi une entreprise publique devrait-elle financer la communication personnelle de son dirigeant ? Et la question ne se limite, évidemment, pas à Radio France. Elle est valable pour tout responsable public, administratif ou politique.
Quel est l’intérêt d’une entreprise, ou d’une collectivité (commune, département,etc..) ou encore d’un ministère dans la promotion de l’image de son dirigeant ?
En réalité, ces actions de communication ne visent qu’à promouvoir l’image du dirigeant, à son seul bénéfice pour assurer son maintien dans son poste ou pour préparer la prochaine étape de sa carrière.
Il n’y a aucune raison pour que les contribuables financent l’image d’un dirigeant d’entreprise publique ou d’une administration. Si certains de nos dirigeants veulent soigner leur image à coup de communicants, c’est leur droit. Mais qu’ils financent leur « com » avec leurs deniers, pas ceux des contribuables.