1er mai – Un coup porté à la démocratie

1200 casseurs, selon la police, prennent la tête de la manifestation du 1er mai à Paris.
Leurs exactions sont unanimement condamnées. Mais au-delà des vitrines cassées et des magasins vandalisés, c’est la démocratie qui a été touchée.
Tous ceux qui étaient dans les environs du pont d’Austerlitz ont vu les casseurs se rassembler progressivement.
Quand je suis arrivé, ils étaient à peine une centaine installée au milieu du pont avec une banderole bien visible. Tous cagoulés, casqués avec des masques à gaz. Photographes, journalistes, passants, manifestants, tous ont vu se constituer le groupe. Mais aucune réaction de la police qui est restée à distance.
Le nombre de casseurs a augmenté jusqu’à atteindre 1200 avec une puissance suffisante pour, non seulement se mettre à casser, mais surtout empêcher la manifestation de se poursuivre.
C’est la première fois qu’en France une manifestation d’une telle ampleur est « interdite » par les casseurs.
D’année en année, nous constatons qu’ils sont de plus en plus nombreux, de plus en plus violents. Les leçons des manifestations contre la loi El Khomry n’ont pas été retenues. A l’époque, après plusieurs manifestations perturbées, mais pas arrêtées, par les violences, des mesures avaient été prises avec efficacité pour les empêcher d’agir : contrôle des sacs à dos, protection rapprochée des manifestations, etc.
 
Aujourd’hui, la leçon a été oubliée.
La préfecture de police de Paris avait prévenu la veille que de nombreux casseurs risquaient de se rassembler à l’occasion de la manifestation du 1er mai. Mais qu’a fait la préfecture pour les en empêcher ? Elle les a laissé se réunir, s’équiper, s’organiser.
Le ministre de l’intérieur condamne les violences mais qu’a-t-il fait pour les empêcher ?
 
Aujourd’hui, les casseurs ont mis en échec la démocratie. Leur violence a couvert le message de centaines de milliers de manifestants qui défilaient pour porter leurs revendications.
 
Qui est responsable de ce déni de démocratie ?
Quelles mesures seront prises pour que demain les casseurs ne puissent casser, qu’ils ne puissent pas détourner la démocratie et pour que les citoyens pacifiques puissent s’exprimer librement ?
Quelles mesures seront prises pour qu’une liberté fondamentale, celle de manifester ses opinions, soit respectée ?

A propos Wilfrid Vincent

Président du Groupe La Gauche à Montrouge Ancien Conseiller municipal de Montrouge Ancien Conseiller communautaire de la Communauté Châtillon-Montrouge Ancien Conseiller général de Montrouge
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