Pour les salariés, le 1er mai était traditionnellement une journée de lutte. Les syndicats affichaient leurs principales revendications et rendaient hommage aux combats de leurs prédécesseurs.
Ce 1er mai prend un tour particulier pour les syndicats qui appellent à faire barrage au Front National et à sa candidate mais, pour certains, refusent d'appeler au vote pour Emmanuel Macron. Ce 1er mai est pour moi l'occasion de dire mon opposition à la réforme du code du travail par ordonnance annoncée par Emmanuel Macron. Mais je voterai néanmoins pour lui.
En matière de droit du travail, son objectif est de "décentraliser" la négociation, comme il le dit lui-même, c'est à dire de transformer la signature d'accord, notamment sur le temps de travail et donc la rémunération des heures supplémentaires, au niveau des branches, voire des entreprises. C'est l'inversion de la hiérarchie des normes en matière de droit du travail. Il veut aussi plafonner les indemnités que les prud'hommes peuvent accorder aux salariés ayant perdus leur emploi. C'est soumettre les salariés, particulièrement dans les petites entreprises à un risque accru de licenciement en étant moins bien indemnisé.
Sa méthode est de procéder par ordonnance, dès l'été suivant son élection. Il demandera au Parlement de voter une loi l'autorisant à décider seul du contenu d'une nouvelle loi sur le travail. C'est un déni de démocratie.
Malgré mon opposition à la réforme de la loi du travail proposée par Emmanuel Macron et à d'autres mesures de son projet, je voterai pour lui. Je sais, en effet, faire la différence entre un démocrate dont je pourrai contester les mesures s'il est élu avec son adversaire dont le passé nous montre que nous avons tout à craindre de son arrivé au pouvoir.