Le Parti socialiste tente de poser un voile noir sur les divergences quasi inconciliables entre ses responsables. On retrouve les mêmes divergences parmi les simples adhérents.
Peu importe ce que disent les candidats aux élections législatives qui ont obtenu l'investiture du PS, l'essentiel est qu'ils donnent l'impression de tous appartenir à la même "maison", d'avoir le même logo quand ils l'apposent sur leurs affiches.
De temps en temps, des menaces d'exclusion tombent ,un peu au hasard. Ainsi, tel socialiste, dirigeant national, qui a soutenu Emmanuel Macron plus d'un an avant l'élection présidentielle semble épargné, tel ancien Premier ministre aussi mais d'autres connus ou anonymes sont l'objet de la vindicte du PS.
Personne n'est dupe de cette unité de façade qui masquent des désaccords profonds entre socialistes sur l'action menée ces 5 dernières années, sur la stratégie politique à conduire à l'occasion des législatives et plus encore sur le projet politique.
L'incapacité du PS a définir un projet politique conduit à une incohérence totale.
Ainsi, si on suit bien les orientations du PS depuis quelques années, il aurait fallu :
- soutenir le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) hier avec François Hollande et soutenir aujourd'hui les candidats socialistes qui s'y sont opposés,
- soutenir la loi travail, hier avec François Hollande, et soutenir aujourd'hui les candidats socialistes qui l'ont combattue,
- soutenir l'emploi du 49.3 hier et soutenir aujourd'hui les candidats socialistes qui s'y sont opposés,
- etc.
Je n'ai pas la souplesse nécessaire pour suivre ces contorsions politiques. C'est pourquoi je me suis mis en congé du parti socialiste.