La candidature de François Fillon est en train d'exploser sous la pression du "Penelopegate".
Il n'y a pas de quoi s'en réjouir. Bien sûr, il est seul responsable du "Penelopegate" et doit en répondre. Mais aujourd'hui, son obstination à vouloir se maintenir alors qu'il ne peut plus prétendre avoir l'autorité morale nécessaire à un éventuel Président de la République détourne le débat de l'élection présidentielle.
Emploi, pouvoir d'achat, éducation, environnement, sécurité, place dans l'Europe, place dans le monde auraient du être les thèmes soumis au débat et à l'arbitrage des Français.
Chaque famille politique a légitimement le droit d'être représentée par un candidat dans cette élection. Encore faut-il en être digne.
Nos concitoyens sont désappointés, voire dégoutés par la classe politique. Le vote d'extrême-droite et l'abstention menacent la vitalité de notre démocratie.
Répéter en boucle "Non à l'extrême-droite" ne changera rien. Appeler à faire barrage au Front National ne restaurera pas la confiance envers nos responsables politiques et nos institutions.
En réalité, ces gesticulations ne font que couvrir l'incapacité de nos gouvernements à résoudre les problèmes des Français.
Il ne sert à rien de crier au loup, il faut répondre aux préoccupations du pays. Mais pour être entendu des Français, il faut être crédible et d'abord écarter de nos partis politiques ces élus qui s'accommodent de la morale, et pour certains de la loi.
Quelle est l'autorité politique d'un candidat, comme Fillon, qui appelle la plupart des Français à l'effort quand l'homme sert généreusement sa famille avec l'argent public ?