Les candidats de la NUPES affichent fièrement certaines propositions de leur programme, qui est une copie quasi-conforme de celui des Insoumis.
Discrétion sur le financement
Parmi les principales mesures, ils annoncent la hausse du SMIC, la retraite à 60 ans – rappelons que plus de la moitié des jeunes ne rentrent dans un emploi stable qu’à partir de 27 ans, ils ne pourront donc prendre leur retraite qu’à 67 ans -, la planification écologique, une allocation d’autonomie jeune de 1000 € par mois, etc. etc.
Ils sont en revanche beaucoup plus discrets sur le montant total des dépenses de leur programme, sur son financement et sur l’avalanche d’impôts qui tomberont sur les Français (voir le site du candidat Insoumis de la 11ème circonscription des Hauts-de-Seine).
Un pur mensonge
Le financement est cependant abordé par les principaux responsables de la NUPES.
Honneur au futur Premier Ministre, Jean-Luc Mélenchon qui, lors de sa conférence de presse du 7 juin (11 mn et suivantes) déclare que « son projet est passé dans la matrice économique de la Banque de France (sous-entendu, nous avons l’approbation de la BF sur nos comptes). Pur mensonge.
Le Gouverneur de la Banque de France a d’ailleurs déclaré sur BFM Business (9 juin) à la suite de cette conférence de presse que « La Banque de France n’a évidemment pas chiffré, et encore moins validé, aucun programme des candidats ».
Ce démenti n’a pas empêché Adrien Quatennens, député Insoumis, d’affirmer le 14 juin sur « C à vous » ( 13’22 et suivantes), « On a donné notre programme à la Banque de France » (sous-entendu, nous avons l’approbation de la BF sur nos comptes). Pur mensonge. Les journalistes lui ayant rappelé la déclaration du Gouverneur de la Banque de France, il a changé de sujet.
Les Insoumis soumettent l’Europe !
Mais il y a encore plus fort. La semaine précédente, Aurélie Trouvé, présidente du « parlement » de la NUPES et économiste, indique que les dépenses du programme se montent à 250 milliards (LCP le 7 juin 21 mn et suivantes). Mais, miracle, ces dépenses permettent de créer 262 milliards de rentrées dans le budget de l’État. Comment ? c’est plus confus, avec un mélange de vraies recettes, de vœux pieux et de chiffrages bidons (comme la lutte contre la fraude). Mais un peu plus tard, (à 30 mn et suivantes), devant les doutes soulevés par le financement du programme, Aurélie Trouvé donne l’argument ultime. En résumé, la dette publique de la France est détenue par la Banque Centrale Européenne (BCE). S’il y a une crise de la dette publique française – c’est à dire l’incapacité de rembourser – c’est la BCE qui l’aura provoquée ce qu’elle ne fera pas car cela créerait un énorme risque systémique (en clair, l’explosion de la zone euro et de l’Union européenne). Terrible aveu qui montre que le programme de la NUPES repose sur un chantage vis-à-vis des 26 autres membres de l’Union européenne.
La désobéissance vis-à-vis des règles européennes conduirait soit à ce que nos 26 partenaires Européens, subjugués par le charisme de Jean-Luc Mélenchon, cèdent à la France, soit à ce que la France se retire de l’Union avec toutes les conséquences.
Qui peut croire un instant que l’Europe cédera ? Et quelle est cette conception de l’Union Europénne qui veut faire céder nos partenaires par le chantage ?
L’Union européenne, c’est un projet commun, partagé, fruit de compromis qui n’humilie pas, qui n’écrase pas, qui ne fait pas chanter ses membres.
Il paraît plus simple de ne pas voter pour les candidats de la NUPES.
A Montrouge, je vote à nouveau pour Laurianne Rossi.