Le conseil municipal du 28 juin dernier devait se prononcer sur le compte administratif 2011 de la ville.
Le compte administratif retrace les mouvements réels, en dépenses et en recettes, de la ville. Il permet de juger de la politique effective conduite dans notre commune définie par le budget.
Le compte administratif 2011 mesure donc la réalisation des prévisions inscrites dans le budget prévisionnel 2011.
Avec les élus du groupe la Gauche à Montrouge, nous exposons nos positions sur la politique menée par le maire et sa majorité lors du vote du budget primitif ainsi que lors de la présentation des budgets supplémentaires. De même, nous intervenons lors des délibérations qui mettent en œuvre une disposition issue du budget prévisionnel. Nos positions sont ainsi connues.
Néanmoins, la présentation du compte administratif est l’occasion de rappeler les principales caractéristiques de la politique de la ville. Ce que j’ai fait lors de ce conseil.
La première remarque porte sur les équipements et les services publics municipaux. Alors que la population montrougienne est passée de 38.000 à 48.000 habitants en dix ans, elle devrait atteindre 50.000 habitants rapidement. Le maire a freiné autant qu’il a pu la réalisation d’équipements publics en rapport avec les nouveaux besoins tant en termes quantitatifs que qualitatifs. Le problème est particulièrement aigu en ce qui concerne l’enfance et la jeunesse. Les capacités d’accueils sont particulièrement insuffisantes.
Les agents de la ville œuvrent pour assurer la meilleure qualité des services municipaux mais leur action est limitée par l’insuffisance de moyens mis à leur disposition. Le soir même de ce conseil était abordée la question des places en centres de loisirs. Il y a 700 places pour 2.800 enfants.
La deuxième remarque porte sur une tendance qui se confirme année après année. Il s’agit de la hausse du financement du budget par le biais des participations des usagers des services municipaux au détriment de la solidarité exprimée par l’impôt. Cette politique fait peser sur les familles les plus modestes une charge qui va croissante alors même que la situation économique frappe leur pouvoir d’achat depuis plusieurs années. Ainsi, les tarifs municipaux augmentent régulièrement alors que la plupart des salaires, et notamment les plus modestes, sont bloqués.
Enfin, la troisième remarque porte sur les crédits du centre d’action sociale qui sont en baisse. Qui peut croire que les demandes de secours d’urgence sont en diminution (que ce soit le nombre de demandeurs ou le montant des demandes) alors que la crise économique frappe depuis plus de trois ans. Tous les indicateurs montrent au contraire que les populations fragilisées, précarisées ou marginalisées augmentent. Le nombre de personnes vivant en dessous du minimum vital est en hausse, le nombre de personnes soutenues par les restaurants du cœur est lui aussi en hausse etc. Mais à Montrouge, il y aurait un miracle, moins de pauvres, moins de demandes ! En réalité, la politique du maire tourne le dos aux plus démunis, aux plus faibles.
Le compte administratif 2011 est le reflet de la politique menée par le maire. Elle ne répond pas aux besoins d’une population plus nombreuse et répond de moins en moins à l’exigence de solidarité entre tous nos concitoyens pour que chacun trouve sa place dans la ville.
En conséquence, les élus de la Gauche à Montrouge ont voté contre le compte administratif.