Communiqué du Printemps Républicain
Exigeons la libération d’Ahou Daryaei, prisonnière politique,
qui aurait été enfermée dans un asile psychiatrique en Iran.
Samedi 2 novembre, Ahou Daryaei, étudiante iranienne a été molestée par la police des mœurs de l’université des sciences et de la recherche de Téhéran en raison d’un « port du hijab inapproprié ». Pour manifester sa colère, la jeune femme qui prépare un doctorat en langue et littératures françaises, s’est déshabillée et a marché, en sous-vêtements, sur le campus universitaire, tête haute, ses longs cheveux au vent.
Quelques minutes plus tard, la milice des Gardiens de la révolution l’a brutalement interpellée.
Les images de ces deux scènes filmées et diffusées sur les réseaux sociaux ont fait le tour du monde suscitant de nombreuses réactions de vive protestation. Certaines d’entre elles ne manquent pas de culot.
Jordan Bardella a souligné le «courage inouï » d’une jeune femme qui « risque sa vie pour défendre la liberté et la dignité de toutes les femmes opprimées, rabaissées, réduites au silence par des régimes obscurantistes comme celui de la République islamique d’Iran ».
« Une leçon pour certains dirigeants occidentaux, dont les compromissions et les reculs face à l’islamisme font courir aux femmes un danger existentiel ».
Rappelons que le 25 octobre 2023, interpellé sur France Info sur l’accueil des femmes « opprimées, rabaissées, réduites au silence » par les Talibans au pouvoir depuis août 2021, le président du Rassemblement National répond : « je ne vois pas où est la plus-value pour la France d’accorder l’asile à des femmes afghanes ».
Ces mots glaçants qui réduisent les femmes au statut de ‘marchandise’ démontrent, si besoin était, le double discours de l’extrême droite qui officiellement se présente comme défenseur des droits des femmes mais pas pour toutes, et notamment, pas pour les femmes afghanes musulmanes.
Sandrine Rousseau, députée Europe Écologie Les Verts, a affirmé le dimanche 3 novembre : « notre corps, et tout ce que l’on met -ou pas- pour le vêtir, nous appartient. Force aux Iraniennes, aux Afghanes, à toutes celles qui subissent l’oppression ».
En octobre 2022, l’éco-féministe avait été huée lors d’un rassemblement en mémoire de la mort de Masha Amini en réaction à ses positions sur le port du voile : la négation de sa dimension patriarcale religieuse et politique et sa considération beauté, un « embellissement ».
Manifestement, Sandrine Rousseau n’a pas changé d’avis.
Pire, elle met au même niveau la dictature théocratique iranienne où le refus de porter un voile expose la contrevenante à l’emprisonnement, au tabassage, viol et assassinat, et la démocratie française qui interdit le port de signes par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse et impose le respect de la neutralité du service public et délégation.
Toutes les voix doivent exiger la libération d’Ahou Daryaei, prisonnière politique, qui aurait été enfermée dans un asile psychiatrique ainsi que l’inscription de la milice des Gardiens de la Révolution comme organisation terroriste.
Ce qui n’empêche en rien la dénonciation des récupérations politiques odieusement hypocrites et déplacées, la duplicité d’un côté comme de l’autre.
L’équipe nationale du Printemps Républicain