
L'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, les Pays-Bas ont refusé de laisser entrer le ministre turc des Affaires étrangères venu porter la bonne parole de ce pouvoir qui réduit la démocratie à un mot vide de sens.
En réaction, le président turc les traite de fascistes.
Lors de son discours du Bourget, le 22 janvier 2012, à l'occasion de la campagne présidentielle, François Hollande déclarait : "Présider la République, c’est porter les valeurs de la France dans le monde. C’est ne jamais transiger avec les fondements du génie français, qui sont l’esprit de liberté, la défense des droits de l’homme…"
Fort de cet engagement, nous pouvions attendre que la France s'oppose à la venue de l'envoyé d'Erdogan ou, au moins, qu'elle manifeste sa solidarité avec les pays européens que le président turc menace.
Notre ministre des Affaires étrangères s'est contenté d'appeler à l'apaisement et à éviter les polémiques inutiles. Défendre les droits de l'homme, c'est faire une polémique inutile ?
Il aurait mieux valu ne pas transiger avec la défense des droits de l'homme et ne rien renier du discours du Bourget.