Manifestation de la Fédération Française des Motards en Colère ce samedi 18 juillet pour s’opposer au projet de la mairie de Paris de rendre payant le stationnement pour les 2 roues motorisés. Le tarif serait de 900 € par an, très dissuasif pour beaucoup de propriétaires de 2 roues.
La politique des déplacements mise en œuvre par la mairie de Paris repose sur la discrimination des usagers selon leur mode de déplacement afin de les opposer les uns aux autres.
La politique des mobilités à Paris doit faire l’objet d’une concertation à l’automne mais les associations de 2 roues motorisés ne sont pas conviées.
La politique des déplacements à Paris ne peut pas être décidée par la seule majorité municipale. Paris est aussi capitale nationale et régionale. Il y a 2 millions de parisiens, et 10 millions de « banlieusards ». Nombre d’entre eux travaillent, font des achats, prennent des loisirs à Paris. Il faut aussi tenir compte d’eux.
Une ville « 100% vélo » est une illusion. 2 millions de Parisiens et 10 millions de banlieusards ne se convertiront pas tous au vélo, loin de là. Il faut donc organiser la cohabitation entre les différents modes de transport. Pour l’instant, la politique de la mairie montre une volonté d’écarter, voire d’exclure les usagers qui ne circulent pas à vélo : réductions des voies ouvertes aux voitures, fermetures complètes de rues aux voitures et 2 roues motorisés, suppressions de couloirs de bus.
Les politiques de mobilité, à Paris et ailleurs, doivent se discuter avec tous les acteurs parisiens et franciliens, sans exclure personne. L’espace public doit être partagé entre tous. Nous sommes d’ailleurs, à tour de rôle, piéton, utilisateur de transports en commun, automobiliste et pour certains utilisateurs de 2 roues.
Le 2 roues motorisé est une des réponses à la congestion et à la pollution des villes. Il doit être intégré dans les politiques de mobilité et non pas pénalisé, exclu. Ses représentants doivent être appelés à participer à la définition des politiques de mobilité à Paris et ailleurs.