Lors de précédentes élections, et notamment les européennes, l’argument de la paix n’apparaissait plus comme pertinent. Elle était acquise. La guerre déclenchée par la Russie et l’invasion de l’Ukraine nous montrent que ce n’est pas le cas.
La recherche de la paix et d’une sécurité européenne restaurée modifie totalement les conditions de l’élection présidentielle en France.
Les réactions, voire les postures, de la plupart des candidats montrent qu’hormis Emmanuel Macron, aucun n’est à la hauteur des enjeux d’une guerre aux portes de l’Union européenne.
Au-delà des faux prétextes avancés pour justifier l’invasion de l’Ukraine, la guerre menée par Vladimir Poutine est dirigée contre la démocratie, toutes les démocraties. Nous avons aussi entendu les menaces de guerre nucléaire de Vladimir Poutine s’adressant à l’ensemble des pays européens.
Les pays limitrophes de la Russie directement menacés savent qu’ils sont de prochaines cibles: les pays de la Baltique, la Georgie (déjà attaquée par la Russie), la Moldavie (déjà attaquée par la Russie). La Finlande et la Suède ont aussi été directement menacées d’agression armée par la Russie.
Aujourd’hui, l’Ukraine, la Moldavie et la Georgie demandent à rejoindre l’Union européenne dont elles partagent les valeurs et dont elles espèrent la protection. Ce n’est pas l’OTAN qui s’étend, ce sont ces pays qui veulent la rejoindre parce que la Russie leur fait peur, pas sans raison. Tous ces pays ont l’expérience de décennies de confrontation ou d’occupation par l’Union soviétique.
L’ambition impériale de Vladimir Poutine fait peser sur tout le continent la menace d’une guerre dont nous ne voulons pas imaginer à quoi elle pourrait aboutir.
Dans cette tourmente, Emmanuel Macron, comme président de la France, a su manifester l’opposition totale de notre pays à la guerre déclenchée par Poutine. Comme président de l’Union européenne, il a su parler au nom des 27 pour dire non à l’agression, pour apporter le soutien de l’Europe à l’Ukraine.
L’action européenne qu’il avait entreprise en Europe dans le cadre de la lutte contre la pandémie et pour l’adoption d’un plan de relance européen a fortement contribué à la politique d’union de l’Europe qui s’exprime à nouveau unie face à l’invasion de l’Ukraine.
Pour la première fois de son histoire, l’Europe s’est immédiatement rassemblée pour condamner l’invasion et décider des actions de soutien y compris d’envoi d’équipements militaires à l’Ukraine.
Emmanuel Macron a aussi su conserver un canal de dialogue avec le dictateur russe pour préparer un futur retour à la paix qui reste notre objectif à tous.
Je n’oublie pas les questions intérieures mais, aujourd’hui, notre première ambition doit d’être d’assurer le retour à la paix en Ukraine et la protection de l’Union européenne et de la France.
Des douze candidats de l’élection présidentielle, seul Emmanuel Macron a montré les capacités à fixer et conduire une politique susceptible d’atteindre ces objectifs.
Mon vote pour l’élection présidentielle est déterminé par cette nouvelle situation internationale. Je voterai pour Emmanuel Macron.
Ce vote n’implique évidemment aucune adhésion à son programme que nous ne connaissons d’ailleurs toujours pas.