Profs, ne capitulons pas !

31 ans après, et alors que l’islamisme vient de faire une nouvelle victime, la tribune publiée le 2 novembre 1989 par cinq intellectuels dans le Nouvel Observateur reste d’actualité. Toutes les concessions faites aux islamistes se retournent contre ceux qui ont cru pouvoir se les concilier. Elles sont interprétées comme des signes de faiblesse, autorisant les extrémistes à pousser toujours plus loin leur avantage. Elles érodent nos valeurs.

Les auteurs de cette tribune, Elisabeth Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Elisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler, l’avait intitulée Profs, ne capitulons pas.

Les Profs n’ont pas capitulé. Samuel Paty en est un exemple comme tant de professeurs de toutes disciplines qui enseignent en formant à l’esprit critique pour permettre à chaque futur citoyen de construire son avenir.

Les Profs n’ont pas capitulé mais ils ont besoin du soutien de tous les Français et de l’État. Pas d’un soutien les lendemains d’attentats mais d’un soutien continu. Mais le soutien ne suffit pas, ne suffira pas. L’indignation, la condamnation, la compassion ne feront pas reculer les islamistes. Il faut des actes, des actes qui s’inscrivent dans la durée.

« Profs, ne capitulons pas !

L’avenir dira si l’année du Bicentenaire aura vu le Munich de l’école républicaine. Il est bon, dites-vous, d’apaiser les esprits sans faire le jeu des fanatiques. Vous auriez sauvé la paix scolaire et la paix sociale, moyennant quelques concessions de détail. Et vous seriez, bien entendu, intraitable sur l’essentiel…

Vous dites, Monsieur le Ministre, qu’il est exclu d’exclure. Bien que touchés par votre gentillesse nous vous répondons, …avec Mohammed Harbi, qu’il est permis d’interdire. Une exclusion n’est discriminatoire que lorsqu’elle vise celui ou celle qui a respecté les règles en vigueur dans un établissement. Lorsqu’elle touche l’élève qui a enfreint les règles en vigueur, elle est disciplinaire. La confusion actuelle entre discipline et discrimination ruine la discipline. Et s’il n’y a plus de discipline possible, comment enseigner les disciplines ? Si l’on n’applique la loi qu’à ceux qui veulent bien s’y soumettre, comment un professeur peut-il exercer son métier ? Lire la suite …

A propos Wilfrid Vincent

Président du Groupe La Gauche à Montrouge Ancien Conseiller municipal de Montrouge Ancien Conseiller communautaire de la Communauté Châtillon-Montrouge Ancien Conseiller général de Montrouge
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