Benoit Hamon porte une lourde responsabilité dans l'échec du Parti socialiste, ce qu'il a d'ailleurs reconnu ce soir sans pour autant en tirer les leçons puisqu'il annonce qu'il continuera sur la même voie.
Jean-Christophe Cambadelis, premier secrétaire du Parti socialiste, porte aussi une lourde responsabilité en ayant réduit au silence le PS pour soutenir aveuglément la candidature de François Hollande. On sait ce qu'il en advint.
François Hollande porte, lui aussi, une lourde responsabilité pour avoir tourné le dos aux valeurs des socialistes qu'il avait pourtant défendues lors de sa campagne de 2012.
Comme de nombreux socialistes, je suis atterré par l'échec, pourtant prévisible, auquel ils ont conduit le Parti socialiste et ses électeurs. Ils l'ont ramené pratiquement au niveau des 5,1% de Gaston Defferre lors de la présidentielle de 1969.
Le rejet du Parti socialiste est massif. Il faudra en tenir compte pour la suite. Les électeurs ont rejeté la politique de F. Hollande et le projet du candidat socialiste. Ce ne sont pas les électeurs qui se sont trompés.
Il n'est pas possible de continuer avec la même équipe, ceux qui ont conduit la politique de la France ces cinq dernières années et ceux qui l'ont soutenue aveuglément.
Le PS doit se renouveler, remplacer les apparatchiks qui contrôlent le Parti et les investitures des candidats socialistes aux élections. Il faut qu'ils laissent la place à des militants, des élus qui ne dépendront pas de l'appareil, qui seront unis par une orientation politique réfléchie, débattue et adoptée par l'ensemble des adhérents.
Il faut en finir avec un appareil dont la seule mission est, aujourd'hui, de se reproduire en se nourrissant de ses certitudes, incapable de faire remonter les attentes des Français, incapable d'écouter les adhérents.
Que les autres partis fonctionnent de la même façon, voire pire, ne me console pas, au contraire.