Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Les Républicains viennent d'attribuer les investitures à leurs candidats pour les élections législatives de 2017. Parmi ces heureux élus, c'est une façon de parler car ils sont désignés, se trouve l'inusable Patrick Balkany, maire de Levallois-Perret et député de la 5ème circonscription des Hauts-de-Seine, à cheval sur Levallois-Perret et Clichy.
Cette désignation a immédiatement soulevé un tollé aussi bien à gauche qu'à droite étant donné les 4 mises en examen de l'élu.
Nicolas Sarkozy a défendu ce dimanche 27 juin l'investiture de son ami au prétexte de la présomption d'innocence.
La présomption d'innocence ne doit pas permettre de désigner ou de reconduire des candidats dont la vie publique n'est pas conforme à ce qu'on est en droit d'attendre d'eux comme élu, à savoir qu'ils respectent les lois de la République et une certaine exigence morale.
Mais même si nous admettions qu'un candidat comme P. Balkany ne doit pas être écarté au motif de la présomption d'innocence, faut-il rappeler à Nicolas Sarkoy — et à monsieur Balkany— que ce dernier a déjà été condamné, en 1996, pour prise illégale d'intérêt (15 mois avec sursis, 200 000 francs d'amende et 2 ans d'inégibilité) ? Il est à nouveau condamné en 2003 pour des accusations mensongères à l'encontre d'une élue de son opposition.
Et pourtant, depuis 1996, Balkany a été réinvesti à chaque élection par son parti et, il est vrai, réélu par les électeurs.
Des Balkany aux Cahuzac, chaque parti politique doit écarter de tout mandat et de toute responsabilité politique les élus condamnés. Cela ne suffira pas à restaurer la crédibilité des partis politiques et des élus mais c'est, néanmoins, une condition indispensable.