Le Conseil municipal, lors de sa séance du 23 novembre 2011, était saisi d'une délibération relative aux travaux de restauration de l’Église Saint-Jacques le Majeur.
Cette délibération peut surprendre puisqu'il s'agit d'un lieu de culte. Il faut savoir que la ville en est propriétaire et qu'elle est donc responsable de l'état du bâtiment. Construite dans les années 30, l'église a fait l'objet, à l'initiative de l'association des amis de Saint Jacques, d'une inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Ce débat a été l'occasion de rappeler que le maire avait envisagé de la raser purement et simplement.
Monsieur le maire "l'avait oublié". Il l'a même nié en séance, déclarant qu"'un communiqué conjoint du curé et du maire évoquait deux hypothèses" (extrait du compte rendu officiel du Conseil municipal du 23 novembre 2011). Malheureusement, les faits sont têtus et plus encore les documents officiels. On peut ainsi lire dans les extraits du Bulletin Officiel des Appels d'Offre de Marchés Publics, en date du 25 juin 2004, que la ville de Montrouge, Hauts-de-Seine, lance un appel d'offres pour une étude d'urbanisme de réaménagement du centre ville. Il était précisé que :
"Le périmètre d'étude est joint en annexe. Celui-ci inclut l'église St Jacques le Majeur en bordure de la rue Gabriel Péri. Le candidat devra envisager trois hypothèses (en gras dans le texte):
– celle de la conservation de l'église
– celle de sa démolition et de sa reconstruction sur site, mais pour une surface au sol réduite de moitié
– celle de sa démolition et de sa reconstruction sur un autre site de Montrouge".
Alors, le maire a-t-il eu une petite perte de mémoire ou a-t-il proféré un mensonge? Le classement de l'église l'a empêché d'aller plus loin dans ses intentions.
Aujourd'hui, les travaux prévus entre 2012 et 2014, de l'ordre de 6.600.000€ .H.T. devraient permettre de résoudre les problèmes d'ordre structurels et de toiture. Ils porteront aussi sur le chauffage, la ventilation, l'électricité et aussi sur les aménagements intérieurs.